Dans l’intervalle d’un mois soit entre juillet et août 2024, la Ligue des femmes du Nord-Kivu (LIFEN) a documenté dix-neuf cas de viol dans la zone de santé de Lubero en province du Nord-Kivu.
À en croire son rapport publié le lundi 23 septembre, cette ONG évoque des filles mineures séparées de leurs parents depuis l’avancée du Mouvement du 23 mars (M23) d’une part et de l’autre, l’insécurité grandissante qui caractérise la zone Njiapanda-Manguredjipa.
« À la Ligue des femmes du Nord Kivu, nous avons déjà enregistré 19 cas de viol des enfants non accompagnés. C’était dans plusieurs circonstances lors du déplacement pendant la guerre, certaines subissaient ces cas de viols en route. Les autres en sont victimes lorsque leurs responsables les envoient pour chercher de quoi manger », a renseigné ce rapport.
Hélène Makule, coordonnatrice de cette organisation s’inquiète du fait que nombreuses de ces filles étant enceintes, ne reçoivent d’aucune prise en charge.
« Nous avons constaté que parmi les filles violées, il y en a qui sont déjà enceintes. Les auteurs de leurs grossesses demeurent introuvables. Il y a plusieurs conséquences, notamment mettre au monde un enfant qu’on ne va aimer surtout qu’en le voyant, on peut facilement se souvenir de la situation malheureuse du viol dont on a été victime », se désole la coordonnatrice.
La ligue des femmes du Nord-Kivu alerte sur la nécessité de retrouver les auteurs des cas de viol sur mineur, pour qu’ils répondent de leurs actes et surtout, la prise en charge des survivantes.
David Mayani