Les déplacés de guerre peinent pour accéder aux soins de santé à Lubero-centre, en raison du débordement des structures sanitaires et qui se trouvent en difficultés de stocks en médicaments.
Madame Zawadi, responsable du site des déplacés de l’école primaire Migheri à Lubero-centre déplore que cette situation pousse à l’automédication parce que ces personnes n’ont pas des moyens suffisants pour accéder aux soins appropriés.
« Ils souffrent souvent de la grippe, la toux, la malaria et l’angine. Le message, s’est un appel à l’aide », raconte-t-elle, soulignant que ceux-ci se réfugient dans des officines pharmaceutiques.
Cette automédication est pourtant décriée par le Médecin directeur de l’hôpital général de référence de Lubéro. Docteur Kalondo Commandant reconnait la foule qui inonde les structures, et plaide pour le renforcement des stocks en médicaments pour décanter la situation.
« Nous accueillons les déplacés au même titre que d’autres malades. Cependant, il y a une difficulté sur le paiement des factures des médicaments et services que nous leur administrons. Actuellement, les malades que nous recevons sont en majorité des déplacés », rapporte-t-il, tout en invitant le gouvernement, les organisations humanitaires et autres bienfaiteurs, à intervenir pour que les déplacés soient pris en charge sans difficultés.
Depuis l’avancée des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda dans le territoire de Lubero, des organisations humanitaires avaient suspendu leurs activités, laissant des milliers de déplacés sans aucune assistance.
David Mayani