Le président du camp des déplacés de Kalinga dans le groupement Biiri en territoire de Masisi, dénonce le délaissement auquel font face des jeunes déplacés, lors de recrutement pour des travaux journaliers qu’offrent des organisations locales.
Mpiranya Laurent indique que cette situation n’est pas sans conséquence. « Des jeunes déplacés sont devenus des bandits, des mendiants et des femmes libres. D’autres se retrouvent exposés au recrutement par des groupes armés locaux, dits « Wazalendo » pendant que la menace du M23 pèse sur la région », explique-t-il.
Il plaide pour l’orientation de ces jeunes par des services étatiques et non étatiques, surtout pendant cette période où leur nombre s’accroît. « Les responsables des services étatiques et non étatique devraient songer également aux jeunes déplacés quand il y a des travaux qui vont les occuper, pour qu’ils ne se lancent pas au vol, banditisme, prostitution et pout éviter le recrutement forcés des groupes armés », plaide le président du camp de Kalinga.
Il sied de noter que la majorité des jeunes déplacés des camps Bukombo, Materdei, Katale, Kalinga, Bihito, Kisoko pour ne citer que ceux-là, sont exposés au recrutement forcé des groupes armés locaux, vu que la plupart d’entre eux passent leur moment dans la débauche et d’autres futilités suite au manque d’occupation.
Samuel Lukuli