Depuis l’arrivée des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, des dynamiques d’accueil sous l’initiative des autorités locales et des acteurs de la société civile sont mises en place pour accompagner les personnes déplacées qui affluent le centre dudit territoire.
Zaidel Ngolo, l’un de ces déplacés qui est actuellement hébergé dans une famille d’accueil, parle d’un système qui ne tient compte d’aucune communauté. « À Lubero, c’est le système de famille d’accueil. Ici, on est très bien, on est très calme. J’apprécie sincèrement la population qui a réservé un accueil très ardent à tous les déplacés, malgré le statut et aussi malgré la communauté d’appartenance », se réjouit-il.
Tout en se plaignant de cette agression, la population de Lubero maintient son souffle. Noé Mukama, un habitant de Lubero-centre ouvre la porte aux nouveaux déplacés : « Nous avons un cœur ouvert envers nos déplacés parce qu’on ne sait jamais, dit-on. Et peut-être demain, ça sera nous. Nous sommes vraiment obligés de les accueillir en tant que des frères et sœurs. Nous ne sommes pas gênés ».
En dehors des familles d’accueil, les déplacés venus du sud du territoire de Lubero et de Rutshuru atterrissent dans des sites collectifs installés par les autorités administratives et d’autres acteurs de la société civile.
David Mayani