La question de paix est cruciale en cette période où les affrontements récurrents entre les Forces armées de la République démocratique du Congo, aidées par les Wazalendo et les combattants du M23 surgissent à tout bout de champ. De ce fait, les artistes musiciens du sud de Lubero joignent leurs voix à celles des déplacés pour le retour à la situation normale.
Auteur du single « Mon fils », Sosthène Visika, l’un de ces artistes qui ont rejoint la lutte pour la paix, déplore la persistance de la guerre dans la partie Est de la RDC et particulièrement du Nord-Kivu. « Cette chanson donne de l’espoir d’un lendemain meilleur aux congolais de l’Est du pays. Je dis au gouvernement de penser à faire tout pour que la paix revienne au pays, car on dit souvent qu’il n’y a pas de mauvaise paix ni de bonne guerre », explique l’artiste.
Janvier Sivihwa, connu sous le nom de scène « Djully », artiste révolutionnaire s’en va dans le même sens pour dénoncer ce mal persistant. « C’est déplorable de voir les congolais être déstabilisés dans leur propre pays. Des tueries, des déplacements, c’est vraiment regrettable. Nos chansons jouent un grand rôle dans la révolution car nous chantons pour la paix et pour le changement. Que les gens qui écoutent nos chansons, mettent en valeur leurs contenus. Que le peuple soit calme et qu’il attende la restauration de la paix, chose à laquelle j’appelle le gouvernement à y travailler », a-t-il laissé entendre, faisant allusion à son hit « Freedom ».
Tout comme les artistes musiciens, la population du sud de Lubero encourage le gouvernement dans toutes les dynamiques visant à ramener la paix dans la région.
Ghislain Ramazani