Intervenir en main d’œuvre aux différents travaux qui s’effectuent dans les sites et camps des déplacés, c’est le vœu des jeunes déplacés vivant dans le site ELOIME situé au quartier lac vert en ville de Goma. Ils ont fait cette annonce dans une interview accordée à la synergie sauti ya wahami.
Des jeunes filles et garçons ne cessent de se lamenter sur la main-d’œuvre locale en faveur des déplacés se trouvant dans différents sites. Ces jeunes disent être délaissés par certaines structures exerçant des travaux dans les sites des déplacés. Selon eux, ces organisations utilisent leurs personnels, pourtant ils peuvent être impliqués afin de les épargner de l’enrôlement dans des bandes inciviques à la recherche de billets de banque.
« On ne nous prend pas dans le recrutement, nous sommes délaissés. Il y a des services qui devraient être les nôtres, mais on privilégie des personnes venues d’ailleurs. Vous allez trouver un jeune qui devrait travailler dans un service mais quand il n’a pas accès, celui-ci va intégrer le banditisme et le soir il va commencer à tracasser la population » a dit un représentant des jeunes du site ELOIME.
Ces derniers demandent aux autorités de décanter cette situation qui a trop duré. Ils plaident cependant, pour l’organisation des formations d’apprentissage des métiers en leur faveur pour leur performance à certains travaux « Ce que nous demandons est que les autorités nous écoutent, quand ils sont en visite dans différents camps qu’ils ne puissent pas nous oublier. Qu’ils viennent nous aider en ouvrant des ateliers de formation pour faciliter les jeunes déplacés à apprendre les métiers ».
Signalons que plusieurs jeunes déplacés vivent ce dernier temps de la mendicité et du banditisme pour subvenir à certains de leurs besoins. L’encadrement de ces derniers à travers des centres d’apprentissage des métiers serait une solution palliative à cette situation.
KATSONGO Elysée