Le prix d’un sac de 100 kilogrammes de cossettes de manioc est passé de 20 mille francs à 55 mille Francs congolais depuis le début du mois d’octobre au sud du territoire de Lubero. Cette amélioration est accueilli à juste titre par les agriculteurs retournés, qui peinaient à subvenir aux besoins vitaux.
Avant la chute du sud du territoire de Lubero entre les mains du M23, un sac des cossettes de manioc se négociait entre 70 mille et 100 mille Francs congolais. Après cette occupation, le prix a été impacté négativement.
Un tenancier d’un dépôt des coquettes de manioc à Kirumba dit qu’une légère amélioration du prix a été observée sur le terrain. « Actuellement, nous recevons des agriculteurs qui nous proposent leur farine de manioc de 100Kg à trois prix dont 45 mille, 50 mille voire 55 mille francs congolais. Ils arrivent nombreux, contrairement au temps passé. C’est pour nous une grande joie », a-t-il laissé entendre.
Cette amélioration du prix de cossettes n’est pas fruit du hasard. Elle est consécutive à l’accalmie qui s’observe dans les environs, à la suite du cessez-le-feu mis en place dans le cadre du processus de Luanda.
Profitant de l’occasion, les agriculteurs ont entretenu leurs champs.
« Actuellement, la situation s’est améliorée. Nous vendons nos cossettes de manioc à un prix abordable. Cela nous permet de gagner un peu d’argent pour payer les frais scolaires de nos enfants, et les soins médicaux », a expliqué un agriculteur de Kitobindo, qui se réjouit de cette amélioration qui favorise tant soit peu leurs conditions de vie.
La guerre qui sévit actuellement dans la région, paralyse plusieurs secteurs y compris l’agriculture, activité nourricière de base. Le peu de maniocs récoltés pendant cette période, était resté stocké ou consommé localement sans être évacués à Butembo ou à Goma, le trafic étant interrompu sur la route nationale numéro 2.
Jean Mitavo