L’inactivisme des acteurs humanitaires, surtout pendant cette période de sécheresse serait à la base de la carence en eau potable dans le camp de Kanyarucinya en territoire de Nyiragongo. Des craintes sont déjà présentées par des familles, qui redoutent des maladies hydriques.
Les déplacés indiquent qu’ils sont obligés de débourser 500 francs congolais, pour un bidon de 2à litres d’eau. « Le problème que nous avons est lié à l’eau. Nous manquons où trouver de l’eau alors qu’il en faut pour se laver, lessiver et préparer à manger. Nous allons à Kihisi à la recherche de l’eau et si on n’a pas 500fc, on n’a pas accès à l’eau », rapportent ces personnes déplacées.
Et de renchérir : « Des véhicules nous approvisionnaient de l’eau mais ces derniers temps, nous ne les voyons plus et nous ne savons pas pourquoi. Nous allons à la recherche de l’eau et les enfants tombent victimes voire les adultes et parfois, nous rencontrons des longues files. Nous rentrons vides en étant fatiguées ».
Ils plaident pour l’intervention urgente du gouvernement et des organisations humanitaires, avant que le pire ne surgisse. « Trouver de l’eau ici, c’est un problème. Nous venons de faire trois jours sans trouver de l’eau et par ailleurs, nous nous arrangeons à vendre les bois de chauffage aux autochtones puis, nous achetons de l’eau. Nous demandons aux autorités de nous venir en aide car l’eau est plus indispensable, ou de rétablir la paix afin que nous rentrions chez nous », réclament-ils.
Signalons ici que certains tanks qui étaient alimentés par l’organisation Concern restent sans eau, depuis de cela une année. Des endroits alimentés peinent à couvrir l’ensemble de besoins des familles déplacées qui se trouvent contraintes d’envoyer des enfants vers des longues distances à la recherche de l’eau, en leurs risques et périls.
Guy Tyrolien