À l’institut Chanyi en cité de Minova dans le groupement Buzi, en territoire de Kalehe au Sud-Kivu, les déplacés venus de Karuba, Kiluku, Shasha et Kirotshe en territoire de Masisi, se mêlent aux élèves de cette école surtout pendant cette période pluvieuse, ce qui perturbe les cours de ces enfants.
Dépassées par les événements, les autorités de cet institut ne savent plus comment gérer cet envahissement. Moïse Kabumba, un cadre au sein de cette institution plaint une situation où l’humanisme est mis à l’épreuve, parlant de nouveau-nés qui ne doivent pas être exposés à la pluie.
« Ce site de l’institut Chanyi habite des élèves, là où les activités sont en train de se dérouler. Les déplacés manquent quoi faire. Lorsqu’il a plu par exemple, ils sont obligés de rester soit dehors, soit ensemble avec les élèves. Vous voyez que ce n’est pas facile. Il y a des mamans allaitantes, il y a des bébés d’un ou deux jours, le bébé qui vient fraichement de la maternité. Est-ce que vous allez le sortir de la salle de classe pour que les enfants étudient sous le bruit, ainsi de suite », s’interroge-t-il.
Le secrétaire du comité de déplacés dans ce site plaide pour la construction des hangars, qui permettront aux déplacés de s’abriter pour ne pas nuire au programme de cours des élèves. « Lorsqu’il pleut, les élèves sont en classe, et là maintenant, les déplacés les gênent beaucoup. Même les mamans qui allaitent leurs bébés, manquent l’endroit approprié. Pour ne pas gêner les élèves qui étudient, nous demandons de nous aider, de venir construire pour nous un hangar au sein du site Institut Chanyi pour ainsi permettre une bonne activité ici », dit Joël Bahiga.
Signalons ici que ce site n’a encore eu aucun don de bâches, depuis l’installation des déplacés dans ce milieu.
Bertine Malighe