L’humanité commémore le 04 juin de chaque année, la journée internationale des enfants victimes d’agression. Elle se veut de remémorer toutes les violences que subissent des milliers de jeunes. Dans la ville de Goma au Nord-Kivu (RDC), des enfants déplacés peinent à se trouver quoi mettre sous la dent.
Dans le site des déplacés de 8ème Cepac Munigi en territoire de Nyiragongo, Joseph, un enfant de 13 ans venu de Kitshanga en territoire de Masisi, rapporte avoir été victime d’agression, alors qu’il passait de porte à porte pour subvenir aux besoins familiaux.
« Nous allons souvent à Birere pour quémander. Certaines personnes nous injurient, d’autres nous pourchassent avec des fouets », décrit cet enfant déplacé, sur des calvaires rencontrés. « Par exemple hier, nous y sommes partis, la personne à qui nous avons demandé de l’aide, nous avait chassés et l’un de nous qui ne pouvait pas fuir, a été tabassé », s’attriste-t-il.
Un parent du même site qui confirme la nouvelle, renseigne que cette errance des enfants est la conséquence directe de l’insuffisance de nourriture dans les milieux de refuge.
« La situation que traversent les enfants est déplorable. Ils ne vivent que de la mendicité », se lamente Chakupewa Sébastien, conseiller du Comité du camp Munigi, qui craint que des accidents qui peuvent advenir lors du retour de ces enfants au camp. « D’autres sont battus et méprisés ».
Pour corroborer cette crainte, Théo Musekura, président du site de déplacés de 8ème Cepac Munigi indique qu’au moins 12 déplacés ont été tamponnés entre avril et mai de cette année, et que leurs corps traînent encore dans des morgues en ville de Goma, en raison du manque des moyens pour leur inhumation.
Buhuru Prosper