L’humanité a célébré ce mardi 15 octobre, la journée dédiée à la femme rurale. Dans la province du Nord-Kivu à l’Est de la République démocratique du Congo, nombreuses sont ces femmes rurales qui ont été contraintes de se déplacer, en raison de la guerre entre le M23 et les FARDC.
Madame Mwangaza Semivumbi, femme rurale venue de Kibumba en territoire de Nyiragongo, se rappelle les bienfaits de ses travaux champêtres, comparativement à la situation actuelle.
« La plupart de cas, ce sont les femmes qui travaillent beaucoup aux champs. C’est vrai que le mari travaille, mais pas comparativement aux efforts de la femme. L’agriculture est trop avantageuse pour nous. Vous voyez, je peux cultiver par exemple, des pommes de terre et produire trois sacs. Avec ces trois sacs, je peux réaliser certains projets. Les enfants vont étudier et nous aurons facilement à manger », se souvient-elle. Au stade actuel, « Mais depuis que je suis dans ce camp, je ne fais rien. Je n’ai même pas de petit commerce ».
Résiliente, sa voisine Patricia Mukesha, mère de cinq enfants, livre de la braise par crédit pour subvenir aux besoins familiaux. Elle laisse entendre son envie de voir les autorités coutumières rendre disponible un espace pour favoriser leurs activités.
« Nous ne pouvons pas avoir l’idée de cultiver car nous avons abandonné nos champs en faveur des autres. Mais moi, j’ai eu quelqu’un qui m’a fait un crédit et, je commerce de la braise. S’ils nous aident avec un espace cultivable pour deux mois par exemple, nous en serons reconnaissantes. Mais aussi, si nous accédons à ces espaces, nous n’avons pas d’argent pour avoir des semences », plaide cette mère de famille déplacée.
Signalons ici que la journée dédiée à la femme rurale a été célébrée au niveau national sous le thème : « La femme rurale, mère nourricière de la nation ».
Patient Ndasiva