La Division provinciale de la santé alerte sur la résurgence de l’épidémie de choléra, due à l’insuffisance des installations hygiéniques dans différents sites et camps de déplacés. À en croire Docteur Thierry Turano, Médecin chef de zone de santé de Nyiragongo, la solution est en train d’être envisagée par les gestionnaires de santé au niveau provincial. Dr Thierry Turano s’entretient avec la synergie « Sauti ya wahami ».
Sauti ya wahami : Qu’est-ce qui est à la base de la multiplicité de contaminations de l’épidémie de choléra dans différents sites des déplacés, hébergés dans votre zone de santé ?
Dr Thierry Turano : La zone de santé de Nyiragongo étant une zone endémique au choléra et puis, il s’est ajouté cette problématique de conditions précaires, où le « wash » cause un grand problème. Voilà, ce qui cause à ce que les cas de choléra continuent à faire surface, notamment dans l’aire de santé de Kanyaruchinya, l’aire de santé de Kiziba, ainsi que dans l’aire de santé de Rusayo.
Sauti ya wahami : Il y a pas des structures sanitaires permanentes dans ces endroits dont vous venez de citer, qui font la prise en charge des cas de choléra ?
Dr Thierry Turano : Au fait, on avait un ITC qui faisait la prise en charge des cas de choléra à Rusayo mais depuis fin septembre, ne fonctionne plus. Et là, nous sommes obligés de pouvoir renforcer la surveillance à base communautaire, et détecter les cas précisément, afin de les envoyer à Buhimba. C’est vraiment un souci.
Sauti ya wahami : À votre niveau en tant que MCZ, comment vous vous comportez face à cette problématique, y a t-il des mécanismes montés ?
Dr Thierry Turano : Nous avons déjà remonté l’alerte au niveau de la Division provinciale de la santé, nous espérons à une réponse qui va soulager cette population dans la partie Rusayo.
Propos recueillis Asifiwe Bakunzi