Les enfants déplacés des territoires de Masisi, Nyiragongo et Rutshuru qui errent dans la ville de Goma, courent de graves dangers. Si rien n’est fait, le Conseil pour la promotion et la protection de la femme et de l’enfant (CPPFE) craint que ceux-ci ne deviennent de bombes en retardement pour le pays.
Madame Claudine Serutoke, coordinatrice de cette organisation féminine déplore la violation flagrante des droits de l’enfant, en raison des conditions inhumaines dans lesquelles vivent les déplacés.
« C’est l’endroit inhumain. Nous vivons dans le stress, nous vivons sans assistance », explique-t-elle, soulignant que la guerre a occasionné la mort de plusieurs enfants. « Voici aujourd’hui, il y a beaucoup d’enfants qui sont violés, qui sont morts à cause de cette guerre du M23 ».
« Les enfants qui vivent 3 jours sans manger, parce qu’il est déplacé », alors que dans leurs milieux d’origine, ces enfants mangeaient en leur faim. La situation dans laquelle vivent les parents déplacés, les rend de plus en plus vulnérables du fait qu’ils n’étudient pas.
« Les enfants qui n’étudient pas aujourd’hui, il faut savoir qu’ils deviendront aussi rebelles. Les enfants désespérés vont s’allier aux rebelles et c’est un danger. Aujourd’hui, vous entendez parler des Wazalendo, tous ne l’étaient pas, certains ont fuit des crises récurrentes que nous avons vécues depuis plusieurs années », craint madame Claudine Serutoke.
Le CPPFE invite le gouvernement congolais et ses autres partenaires à vite trouver des solutions idoines pour sortir ces enfants de cette situation, notamment avec des soins médicaux et d’adopter des mécanismes de protection pour éviter le pire dans l’avenir.
Patience Ngorora