Guerre du M23 : plus de 5 mille enfants déplacés en âge scolaire trainent dans les rues

Plus de 5000 enfants en âge scolaire dont les parents ont été contraints de se déplacer en raison des affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et les rebelles du M23, n’ont toujours pas toujours débuté leurs études.

C’est comme par exemple dans le camp des déplacés de Bulengo à Goma et de l’autre côté de Lushagala, Rusayo et Kanyaruchinya en territoire de Nyiragongo.

Dans un entretien avec les parents contactés mercredi 12 juin à Bulengo, ceux-ci se disent inquiets par le fait que leurs enfants ne sont pas occupés. Pour eux, cette situation les expose à une délinquance juvénile et plusieurs autres dangers, qui risquent d’entraver le futur de ces enfants.

« Les enfants en âge scolaire n’ont pas accès aux études. Il n’y pas d’écoles ici. Ils passent leurs journées dans la rue parce que celui qui a l’Activité génératrice de revenus se dirige vers Alléluia, pour vendre mais nous on n’a rien », rapporte une maman, qui s’apitoie sur le sort de ses enfants.

Une autre pas si loin, s’inquiète qu’après la guerre, leurs enfants auront encaissé des années de retard quitte à rester analphabètes, ce qui conduira à des moqueries.

« Ma crainte, c’est de voir nos enfants ici qui n’étudient pas. Lorsque nous retournerons dans nos villages après la guerre, nous nous retrouverons avec des enfants qui n’ont pas étudié et les gens se moqueront de nous : comment êtes-vous partis et vous n’avez pas envoyé les enfants à l’école ? La vie de déplacés n’est pas facile. Les enfants n’ont pas d’école », s’attriste cette maman.

Ces femmes demandent au Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) de construire des écoles secondaires d’une part, et de doter les enfants des fournitures scolaires notamment les cahiers, stylos, uniformes et cartables d’autre part, pour qu’ils poursuivent leurs études

Signalons que ces enfants déplacés passent leurs journées dans la rue pour certains et d’autres se donnent au vol dans la communauté. D’où, la nécessité d’entamer des actions pour les aider à réprendre les cours, déjà à partir de l’année prochaine.

David Ushindi

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