La guerre vieille de trois décennies de l’Est de la République démocratique du Congo a des conséquences graves. Parmi les principales victimes, les enfants sont ceux qui subissent des violences de tout genre.
Madame Riziki Catherine, chargée des affaires sociales et encadreuse psychologue dans le camp de Rusayo 1, indique que depuis l’installation de ce centre dénommé Cœur sans frontière en juin 2023, des enfants déplacés qui ont été victimes des violences sexuelles sont pris en charge au niveau psychosocial.
Elle renseigne que plusieurs stratégies sont mises en place pour accompagner les personnes touchées ou affectées par des cas des violences sexuelles. « Nous faisons des écoutes individuelles, nous organisons aussi des accompagnements en groupe ou chaque personne devra donner son expérience. Donc, nous partageons des expériences et à part cela, nous partageons la parole de Dieu pour nous réconforter », explique-t-elle.
Le seul problème, les enfants ne s’ouvrent pas facilement en raison d’un manque de confiance. « Le premier moment, les enfants n’ont pas encore confiance pour vous partager leurs vraies histoires. C’est trop difficile ! », reconnait-elle, en précisant que : « La vraie version de l’enfant vient après ».
« Le pire est que certaines personnes victimes de violences sexuelles se retrouvent enceintes et le cas échéant, certaines ont développé les infections uro-génital », s’attriste Madame Riziki Catherine.
Elle encourage les personnes victimes de violences sexuelles à dénoncer leur situation auprès des institutions habilitées pour leur prise en charge.
Moïse Mukitsama