À l’occasion de la célébration, le 8 septembre dernier, de la journée dédiée à l’alphabétisation en RDC, le Chef d’un Centre de récupération scolaire (CRS) plaide pour plus d’encadrement des déplacés analphabètes pour leur assurer un meilleur avenir. En déplacement, l’inspecteur Bizabarande Sebuhinja Jérémie s’est confié à ce sujet à Sauti ya wahami.
Sauti ya wahami : La RDC a commémoré ce 9 septembre la journée dédiée à l’alphabétisation, dites-nous, il y a-t-il une nécessité de poursuivre l’alphabétisation des déplacés majeurs ?
Inspecteur Bizabarande : Oui, la journée dédiée à l’alphabétisation est célèbre le 08 septembre de chaque année mais comme elle est tombée dimanche, elle a été repêchée pour lundi 9 septembre. En effet, malgré les difficultés auxquelles sont confrontés les déplacés, les majeurs n’ayant pas eu la chance d’étudier en âge scolaire, ont aussi le droit le plus incontestable de savoir lire, écrire et calculer. C’est pourquoi, il devait y avoir plusieurs centres de récupération pour justement faciliter cette éducation.
Sauti ya wahami : Quel est l’état de lieu de ce secteur pour les déplacés désireux de récupérer leur formation ?
Inspecteur Bizabarande : Aujourd’hui, c’est un défi majeur car le manque de centres pour leur encadrement pose un sérieux problème et bien évidemment, la prise en charge de leurs encadreurs. Mais il y a, en dépit de ces difficultés, quelques sites comme à Bushagara et ailleurs où les encadreurs et les apprenants se sont très mobilisés avec ceux qui organisent ce programme, mais ce n’est pas vraiment facile.
Sauti ya wahami : Que recommandez-vous pour que les défis observés dans l’alphabétisation soient relevés ?
Inspecteur Bizabarande : Le gouvernement devrait faciliter l’encadrement de ces déplacés, en implantant plusieurs centres dans tous les sites. L’encadrement des enseignants pour que ce moment qu’ils passent sans rien faire devrait être aussi capitalisé. À la Division des affaires sociales et aux différents partenaires de l’éducation, de se mobiliser pour cette cause afin que ces déplacés jouissent de ce droit qui est ultime, celui de savoir lire, écrire et calculer.
Propos recueillis par Schadrack Ndimubanzi