Goma : un espace Amis d’enfants mis en place au site d’ACOGENOKI

Pour mettre fin à leur errance dans la ville de Goma qui les expose à des multiples dangers, le consortium ARPJ et DEF vient d’installer un espace Amis d’enfants dans le site d’ACOGENOKI à Kyeshero, où ces enfants bénéficieront d’un encadrement dans l’alphabétisation et autres activités philanthropiques. Madame Angélique Mahoro Bizimungu, coordonnatrice de l’Asbl Défense de l’enfant et de la femme (DEF) en parle à « Sauti ya wahami ».

Sauti ya wahami : Vous êtes dans le camp de déplacés de ACOGENOKI à Kyeshero, peut-on savoir l’objectif global de votre visite dans ce camp ?

Angélique Mahoro : Nous, nous sommes là pour une activité d’encadrement des enfants non-scolarisés, ainsi que leur protection. Il y a une problématique comme quoi les enfants déplacés qui passent tout le temps en train de quémander au niveau de la ville, même si vous pouvez le remarquer au niveau du rond-point INSTIGO, vous allez voir les enfants en train de quémander au risque d’être écrasés par les voitures. C’est ainsi que notre organisation, Défense des enfants et femme en consortium avec ARPJ (Action pour la restauration de la paix et la justice), nous nous sommes mis ensemble pour travailler afin de voir comment nous pouvons encadrer les enfants déplacés dans différents camps et sites. Nous avons bien voulu intégrer d’abord la communauté minorisée des déplacés au niveau du site ACOGENOKI.

Sauti ya wahami : Vous allez mettre en place un espace pour enfants, comment ça va se passer ?

Angelique Mahoro : Au niveau de l’espace « amis d’enfants », nous aurons des activités avec les enfants pour ceux âgés de 5 à 13 ans. Nous aurons l’activité qui leur apprend au moins une petite alphabétisation, cela sera notre objectif pour la classe B et la classe A. De 3 ans à 5 ans, nous aurons l’activité d’apprentissage du griffonnage et d’autres activités pour amener un enfant à être créatif, avec des boîtes à image qu’ils peuvent concevoir et qui serviront dans la communauté, pour la protection des enfants.

Sauti ya wahami : Qui seront les encadreurs ? Les avez-vous pris à l’extérieur ou vous les avez sélectionnés dans le site ?

Angelique Mahoro : Étant donné que nous avons des experts dans la protection au sein de notre organisation, nous aurons des superviseurs qui viendront de différentes organisations, mais aussi les encadreurs, nous les avons sélectionnés dans le site car eux savent bien par exemple, les langues locales qu’utilisent les enfants, ils connaissent mieux ces enfants. C’est pourquoi, nous avons intégré la participation des femmes parents de ces enfants, en sélectionnant les encadreurs et animateurs au niveau du site.

Propos recueillis par Moïse Mukitsama

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