Goma : Bahati Kizito critique le voyage des enfants déplacés à Kinshasa

Au moins 50 enfants déplacés, victimes de la guerre séjournent à Kinshasa depuis le début de la semaine, sous l’initiative du Fonds national de réparation des victimes, FONAREV en sigle. Ces enfants ont eu l’occasion de plaider pour la paix auprès du Chef de l’État. Quel espoir suscite ce plaidoyer, Monsieur Bahati Kizito Joachim, défenseur des Droits humains et déplacé à Goma s’entretient avec la synergie « Sauti ya wahami ».

Sauti ya wahami : Vous êtes défenseur judiciaire et des droits humains, les enfants déplacés sont à Kinshasa dans un plaidoyer pour la paix, que peut-on retenir de ce plaidoyer ?

Bahati Kizito : Le département de 50 enfants à Kinshasa pour plaider auprès du Président de la République est une initiative courageuse et symbolique. Ils cherchent à attirer l’attention sur les conditions inhumaines dans les camps de déplacés. Ils exigent une solution durable notamment le retour des déplacés dans leurs milieux d’origine. Ils plaident pour des politiques à adapter qui garantissent la réinsertion, la protection et le développement des enfants affectés.

Sauti ya wahami : Et quels sont les défis majeurs auxquels les enfants déplacés sont confrontés ?

Bahati Kizito : Il y a plus la malnutrition et la famine. Les enfants déplacés souffrent gravement de la faim, du manque d’approvisionnement alimentaire régulier et les ressources régulières au camp, l’accès insuffisant aux soins de santé, l’absence d’infrastructures sanitaires adéquates, l’absence de scolarité, pourtant, l’éducation est le pilier essentiel pour l’avenir des enfants. Cette privation les empêche d’acquérir les compétences nécessaires pour se reconstruire, et contribuer à la société et l’avenir.

Sauti ya wahami : Ces enfants seront-ils entendus par les autorités et peut-on espérer quelque chose à ce plaidoyer ?

Bahati Kizito : Au fait, la détresse des enfants déplacés appelle à une réponse rapide et efficace. Leur initiative de se rendre à Kinshasa démontre une volonté de changement, mais il appartient aux autorités de traduire ce plaidoyer en action concrète. L’espoir réside dans une collaboration entre les acteurs locaux, nationaux et internationaux pour mettre fin à cette tragédie humaine.

Propos recueillis par Moïse Ushindi

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