Goma : 85 enfants déplacés assistés par l’ACPJ

85 enfants déplacés ayant atteint l’âge scolaire ont été ciblés la semaine dernière dans 30 familles d’accueil pour bénéficier de deux paires de souliers et deux paires de vêtements chacun. Mumbere Masumbuko, l’un des cadres de l’ONG Actions des Ex-combattants pour l’encadrement des jeunes, ACPJ en sigle, explique les différentes raisons qui les ont poussés d’amener cette assistance à ces enfants déplacés. Il s’est confié à « Sauti ya wahami ».

Sauti ya wahami : Avez-vous déjà assisté certains enfants déplacés, qui se trouvent dans des familles d’accueil ici dans la ville de Goma et ses environs ?

Mumbere Masumbuko : Quand nous avions identifié les ménages dans le territoire de Nyirangongo, nous avions senti le souci. Nous ne sommes pas capables d’assister tous les ménages ayant accueilli les enfants déplacés. Nous nous sommes mobilisés, nous les membres de l’ACPJ pour quand-même voir si nous pouvons nous auto-financer pour appuyer certains de ces enfants déplacés, qui sont à l’école. Nous avons ciblé 85 enfants dans 30 ménages, qui ont accueilli les enfants déplacés.

Sauti ya wahami : Qu’est-ce qui vous a motivé de penser à l’assistance de ces enfants déplacés seulement ?

Mumbere Masumbuko : En arrivant dans des ménages, nous avions senti qu’il y a une vulnérabilité qui nécessite une assistance de donner à chaque enfant deux habits, dont l’uniforme de l’école et l’autre pour s’habiller quand il revient de l’école. Il peut changer, lessiver son uniforme là et puis, porter l’autre habit là-bas. Pour les souliers, deux paires dont une paire pour l’école et l’autre pour la maison ou se promener au quartier.

Sauti ya wahami : Avez-vous un bailleur de fonds ou un partenaire qui vous a appuyé pour l’assistance de ces enfants déplacés ?

Mumbere Masumbuko : Jusqu’à maintenant, nous n’avons aucun bailleur pour ces activités. Nous avions l’objectif de protéger les enfants, nous nous sommes mobilisés entre nous, de voir quelqu’un qui peut trouver même quelque chose, mobiliser ce petit fonds qui a donné quand-même une certaine somme et nous avions jugé mieux d’aller acheter certains habits, certains souliers. Nous nous adressons à notre gouvernement central d’assurer la sécurité dans des zones qui ont accueilli les déplacés, surtout particulièrement dans leurs zones de provenance pour qu’ils puissent regagner leurs milieux respectifs, regagner leur vie normale.

Propos recueillis par Bandu Batechi

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