EXETAT /Nord-Kivu : les finalistes déplacés appelés à « surpasser » les traumatismes

Les finalistes déplacés qui participent à la 58ème édition de l’examen d’État au Nord-Kivu dont le go a été donné ce lundi 24 juin, sont appelés à « surpasser » les traumatismes de la guerre, pour faire face à leur destin.

Cet appel émane de Matata Mwami, chef de l’un des centre de passation des examens d’État session 2024. L’on compte plus de six mille candidats venus des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, déversés dans la ville de Goma, capitale provinciale pour leur permettre de passer ces épreuves dans des « conditions apaisées ».

Ce chef de centre comprend parfaitement ce que traversent ces élèves et leurs familles, contraints de vivre dans des camps et sites des déplacés, dans des conditions humanitaires déplorables. « Au niveau de leurs familles, peut-être, ils n’ont pas de logement, ils n’ont pas mangé », reconnait Matata Mwami, néanmoins, il ne tient pas que les enfants s’y replient. « Je demande aux déplacés de travailler bien, calmement car ils sont placés dans de mêmes conditions que d’autres en ce qui concerne ces épreuves. Ils ont vraiment la chance de trouver leurs diplômes ».

Au sortir de ce premier jour réservé à la culture générale, les sentiments sont ceux de satisfaction « On s’est préparé dans une condition qui est un peu bonne. L’examen d’aujourd’hui était de culture générale, l’Etat a bien composé et nous nous sommes retrouvé », laissé entendre l’un des finalistes déplacés.

Les conditions du travail ont été à la hauteur, s’est félicité un autre. « Il n’y a pas des difficultés qui nous ont empêché de ne pas faire les examens », se réjouit-il.

Malgré des plaintes revenues sur leurs conditions d’apprentissage, les voix concordent sur la composition adaptée des épreuves. « Les examens d’aujourd’hui étaient très faciles vraiment », on pouvait entendre des bouches de tous les candidats.

Finalistes, parents et enseignants, tous veulent voir la paix revenir rapidement dans leurs entités respectives pour que la 59ème édition se passe chez eux.

Emile Banyurwa

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