Entretien : les élèves de l’école Kibumba étudient dans des conditions difficiles depuis octobre 2023

410 écoliers déplacés dont 187 filles et 223 garçons de l’école primaire Kibumba en territoire de Nyiragongo, étudient dans l’enceinte de l’école primaire Don Bosco Ngangi, depuis octobre 2023 et cela, dans des conditions difficiles.

Le Directeur de cette école délocalisée qui nous livre cette information, fustige les mauvaises conditions que traversent les apprenants et leurs enseignants.

Monsieur Ntakaburimvano Batibuka est dans cet entretien avec Prince kakombe.

Journaliste : Bonjour Monsieur, qu’il vous plaise de vous présenter ?

Préfet : Je suis Ntakaburimvano Batibuka Georges, préfet de l’EP Kibumba

Journaliste : Nous vous retrouvons ici, c’est dans quelle école ? Ces écoliers proviennent d’où et comment sont-ils arrivés ici ?

Préfet : Nous avons fui la guerre à Kibumba dans le territoire de Nyiragongo, depuis octobre à la suite de la guerre. Notre école a déjà été délocalisée vers ici à l’école Don Bosco Ngangi.

Journaliste : Quelles sont leurs conditions d’apprentissages ?

Préfet : Ces élèves traversent beaucoup de difficultés. C’est notamment, la famine, parce que les enfants ne mangent pas suffisamment, et certains passent la nuit sans mettre quelque chose sous la dent. Heureusement que l’UNICEF nous avait aidé avec quelques fournitures scolaires mais au départ, ces écoliers n’avaient même pas des cahiers et stylos, presque tous ces écoliers et leurs enseignants sont traumatisés.

J : Les enseignants dispensent-ils la matière sans difficultés ?

P : J’ai la chance. Tous les enseignants sont mécanisés. Néanmoins, leur salaire est trop minime et n’arrive pas à subvenir à tous leurs besoins. Imaginez-vous, un enseignant trouve moins de 100 dollars américains.

J : Face à toutes ces conditions difficiles, est-ce que réellement ces écoliers comprennent la matière et réussissent ?

P : Malgré toutes les difficultés enregistrées, les enseignants s’efforcent pour bien enseigner leurs apprenants. Au premier trimestre, les écoliers ont eu un taux de réussite de 51 % et au deuxième trimestre, ils ont réussi à 56%. Donc, il y a une amélioration

J : Quelles recommandations adressées au gouvernement congolais et aux ONGs ?

P : Que le gouvernement fasse tout afin que nous ayons la paix dans nos milieux respectifs. Nous avons besoin de rentrer chez nous. Que les ONG nous assistent et améliorent les conditions d’apprentissage au sein de cette école.

Merci d’avoir répondu à nos questions.

Prince Kakombe

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