Entretien : des parents déplacés dans l’incertitude à l’approche de la rentrée scolaire

La rentrée scolaire 2024-2025 pointe à l’horizon. Certains établissements scolaires de Goma et ceux du territoire de Nyiragongo où logent plusieurs familles des déplacés, ont déjà lancé des annonces d’inscription des élèves. Les parents des familles déplacées préparent aussi difficilement cette rentée et présentent des inquiétudes. Justin Kitima, un parent déplacé venu de Masisi parle de ces préparatifs dans un entretien avec « Sauti ya wahami ».

Sauti ya wahami : Vous, en tant que parent déplacé, comment vous vous préparez pour cette rentrée ?

Justin : Lorsqu’on est déplacé, il y a toujours des difficultés car on n’est pas chez soi. Cette rentrée s’annonce pendant que nous sommes en train de parcourir des difficultés de manque comment nourrir nos familles, des frais de loyer pour ceux-là qui ont pris des maisons dans la cité et plusieurs autres problèmes liés à la vie. Analysez que vous avez 5 enfants et que vous n’avez même pas à manger ; la rentrée s’annonce, qu’allez-vous privilégier ? Lorsque même les habitants de Goma manquent à manger, alors nous les déplacés, ça sera comment ? Donc, cette rentrée s’annonce douloureuse chez nous.

Sauti ya wahami : Qu’est-ce qui doit être fait pour que les familles des déplacés préparent mieux leurs enfants ?

Justin : Lorsque la population est dans une telle vulnérabilité, c’est au gouvernement de trouver la solution. Si on nous aidait avec des fournitures scolaires comme des cahiers, ardoises, stylos et uniformes. Les parents n’ont pas de moyens pour s’en procurer ; ils n’ont pas d’emploi, parfois, ils manquent même des travaux journaliers comme des ouvriers.

Sauti ya wahami : Quel message adressez-vous aux autorités compétentes et aux humanitaires ?

Justin : Que le gouvernement nous aide à identifier les ménages et écoliers déplacés pour nous venir en aide. Et aux humanitaires, d’intervenir plus vite que possible comme ils le font dans d’autres secteurs en faveur les déplacés.

Propos recueillis par Riziki Kighoma

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