Education : Samson Rukira déplore la violation des droits des enfants déplacés

Plusieurs enfants déplacés n’ont pas accès à l’éducation depuis le début de l’année scolaire 2024-2025 suite à la persistance de la grève des enseignants des écoles publiques de l’état. Samson Rukira , le coordonnateur de cette structure de droits humains, fustige que cette violation flagrante des droits des enfants déplacés, tel que prévu à son article 72 de la loi portant protection de l’enfant ainsi que l’article 43 de la Constitution de la RDC. Celui-ci propose tout de même les voies de sortie a cette crise. Il s’entretient avec Kanoba Obadias

Sauti ya wahami : Les enfants déplacés n’ont pas accès à l’éducation suite à la grève des enseignants des écoles publiques de l’état, qu’en dites-vous ?

Samson Rukira : C’est une violation du droit de l’enfant parce que les enfants déplacés ont des besoins spécifiques notamment l’éducation. Voilà que c’est depuis le 02 septembre 2024, 2 mois déjà que les enfants déplacés ne se trouvent pas à l’école pourtant, c’est de leur droit et c’est un droit constitutionnel, à son article 72. C’est en violation de la loi spécifique pour la protection des enfants déplacés.

Sauti ya wahami : Quelles sont les conséquences de cette violation des droits des enfants déplacés ?

Samson Rukira : Les conséquences telles que vous le savez, priver à l’enfant l’éducation, c’est lui priver l’avenir et compromettre son avenir. L’Etat qui devrait s’acquitter de cette obligation de garantir l’éducation aux enfants, c’est maintenant ce dernier qui laisse les enfants trimballer, 2 mois durant dans la rue. C’est vraiment un danger quand on laisse l’enfant sans éducation.

Sauti ya wahami : Selon vous, quelles sont les mesures palliatives à cette problématique ?

Samson Rukira : Il fallait que le gouvernement soit sérieux parce que c’est un droit constitutionnel. Il fallait aussi qu’il y ait des garde-fous pour accompagner cette mesure de gratuité de l’enseignement. Il ne suffit pas de dire une gratuité quand on enfonce toute l’éducation et aussi les droits des enseignants, qui se répercutent aux droits des élèves.

Propos recueillis par Kanoba Obadias

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