Education : Michel Makoma déplore les mauvaises conditions dans lesquelles étudient des enfants déplacés

De nombreux enfants déplacés étudient dans des mauvaises conditions dans des écoles de fortune aux camps et sites des déplacés dans le territoire de Nyiragongo. Monsieur Michel Makoma, secrétaire du site 8ème CEPAC déplore que cette situation pénalise l’éducation des enfants dans une exclusivité accordée à « Sauti ya wahami ».

Sauti ya wahami : Quels sont les principaux défis auxquels sont confrontés les enfants déplacés depuis le début de l’année scolaire 2024-2025 ?

Michel Makoma : Notre site 8ème CEPAC Munigi, c’est un site nouvellement créé depuis le 15 octobre 2023. Comme vous comprenez, nous sommes arrivés ici quand l’année scolaire avait déjà pris son démarrage et nos enfants ont manqué comment faire l’inscription. Ils sont restés sur la route comme ça. On a eu plusieurs décès, les enfants sont écrasés à la route et on a des pertes des vies. Nous regrettons beaucoup.

Sauti ya wahami : Quelles sont les raisons principales expliquant l’absence d’infrastructures scolaires dans ce site depuis deux années consécutives ?

Michel Makoma : Nous sommes en train d’aller avec nos enfants dans des écoles qui nous entourent, ils nous disent qu’il n’y a plus de places. Les classes sont tellement occupées et on manque comment faire avec nos enfants et ça fait penser encore à une année blanche. Nos enfants sont en train de souffrir, d’être écrasé sur des routes par manque de quoi faire pendant la journée et c’est une autre chose qui va du mal en pire. Nous avons des écoles des autochtones et ils nous disent qu’il n’y a plus de places, alors que dans notre site, il n’y a plus d’écoles.

Sauti ya wahami : Quel appel faites-vous aux autorités, aux ONGs et à la communauté internationale en ce qui concerne l’éducation de ces enfants déplacés ?

Michel Makoma : Nous adressons au gouvernement et à l’UNICEF qui encadre les enfants, que nous avons ici 800 enfants de 6 à 14 ans et c’est une grande population qui est en train de pourrir scientifiquement. S’ils peuvent nous venir en aide, construire trois à quatre écoles surtout qu’on a des enseignants qui peuvent les encadrer. Qu’ils viennent nous construire, même des écoles en bâches, des salles de classe en bâches, nos enseignants pourront aider nos petits frères pour l’éducation.

Propos recueillis par James Bonos

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