Éducation : Jean-Bosco Shukuru s’inquiète des conditions de vie des enfants déplacés

Les mauvaises conditions des élèves déplacés inquiètent les responsables de leurs établissements scolaires. Certains élèves passent la journée en train de quémander, pendant que d’autres s’adonnent aux antivaleurs comme la consommation des boissons alcoolisées. Jean Bosco Shukuru, Directeur de l’école primaire Kanaba de Tongo, également déplacé s’effraye de cette situation à « Sauti ya wahami ».

Sauti ya wahami : Actuellement, les élèves déplacés circulent dans toute la ville en train de quémander, cette situation peut-elle avoir des conséquences négatives sur eux ?
Shukuru

JB : Bien évidemment. Nous déplorons d’ailleurs la façon dont est devenue la vie de ces enfants. Ce qu’ils font actuellement va les pousser à devenir difficiles à gérer dans la vie future car certains d’entre eux deviendront sans le vouloir des « maibobo »(Ndlr : enfants de la rue) du fait qu’ils n’étudient plus. Il y a vraiment beaucoup de risques.

Sauti ya wahami : Pourquoi ces enfants préfèrent déambuler, selon vous ?

Shukuru JB : Vous savez, les activités motrices des enfants, ce sont des jeux et l’encadrement. Surtout que quand l’enfant ne voit aucune assistance pour l’encadrement psychosociale ou pédagogique, il s’oriente dans des antivaleurs. Certains sont devenus des ivrognes. Au lieu d’entendre les orientations de leurs parents, ils se réveillent à la recherche de la boisson locale, communément appelée « Kargazok ». Imaginez-vous, un enfant qui prend cette boisson pendant toute la journée, c’est difficile de le gérer.

Sauti ya wahami : Une demande au gouvernement et aux ONG ?

Shukuru JB : D’abord, notre souhait est que la paix revienne chez nous, afin que nous puissions regagner nos milieux d’origine. Nous lançons ce cri d’alarme au gouvernement car c’est lui le premier responsable. Aux ONG, d’encadrer ces enfants en les assistants, pour qu’ils ne puissent pas se retrouver dans ces antivaleurs.

Propos recueillis par Prince Kakombe

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