Depuis le déclenchement de la grève en ville de Goma le vendredi dernier, les déplacés vivant dans différents sites ont du mal à s’approvisionner en eau potable. Les camions citernes qui ravitaillent ces sites n’y accèdent pas suite aux barricades observées le long des artères principales.
Dans le site de Don-Bosco par exemple, toutes les voies facilitant les camions citernes à atteindre ce lieu sont impraticables. « Nous sommes dans une situation grave, la grève a poussé à ce que la route soit bloquée. Les camions citernes de Mercy-corps et celui du député Mwanza Singoma ne parviennent pas à nous ravitailler en eau. Nous n’avons plus d’eau à boire, à préparer la nourriture ou pour se laver et faire la lessive ».
Pour sa part, Shabantu Tabaro, l’un des membres du comité des sages de ce Site de Don-Bosco Ngangi, fait savoir que des morts dues aux maladies hydrique à l’instar de la diarrhée pourraient survenir sur place si rien n’est fait en toute urgence : « j’appelle le Gouvernement congolais et ses partenaires à intervenir dans l’urgence pour éviter des dégâts humains liés à ces mouvements de grève sur la vie des déplacés ». Et de poursuivre, « Nous souffrons. Nombreux parmi ces manifestants sont chez eux à la maison, sans soucis, ils ont peut-être des tanks d’eau disponibles, de la nourriture, mais chez nous c’est horrible. Que les autorités obligent les manifestants à dégager la route et laisser la libre circulation aux engins roulants ».
Signalons que ce mouvement de grève a été déclenché par les organisations de la société civile du Nord-Kivu. Ils protestent contre la passivité de la force régionale de l’EAC face au M23, un mouvement terroriste qui a occasionné le déplacement de milliers de congolais suite aux offensives lancées contre l’armée loyaliste.
Rédaction