La crise humanitaire qui sévit dans des camps et sites des déplacés autour de la ville de Goma au Nord-Kivu, risque d’avoir des graves répercussions dans les jours à venir. Dans une situation générale, parents et enfants déplacés trouvent refuge dans des poubelles pour rester en vie : « la famine a atteint son niveau record ».
Dans le camp de Lushagala à Mugunga, à l’ouest de ville de Goma, les familles entières et particulièrement les enfants, se sont trouvés un restaurant dans une poubelle juste à côté.
« Je suis déplacé. Si je ne me débrouille pas ici dans cette poubelle, je ne peux pas trouver de quoi manger », lâche un déplacé de 18 ans venu de la cité de Kitshanga, en territoire de Masisi.
Ces déplacés connaissent pourtant les conséquences mais à l’impossible, nul n’est tenu. « Les maladies sont nombreuses par exemple, la diarrhée. Je suis de Kitshanga, nous venons ici pour chercher de la braise. Nous souffrons, nous vivons comme si la maladie n’existe pas », disent ceux croisés dans ce coin.
Craignant le pire qui pourra surgir dans l’avenir, François Ndayambaje, président dudit site plaide déjà pour l’identification et l’enregistrement de tous les ménages en détresse pour y apporter une assistance humanitaire.
Signalons ici que des personnes présentant des signes inquiétants ont déjà été répertoriées dans le camp des déplacés de Lushagala, en attendant des résultats pour savoir s’il s’agit de choléra.
Bolingo Hamada