Camp Lushagala : les déplacés se plaignent des tracasseries dont elles sont victimes

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Ces déplacés interrogés par la synergie « Sauti ya wahami » ce mardi 2 juillet, affirment débourser jusqu’à mille Francs congolais, pour franchir une barrière. Et le pire est que ces personnes en situation humanitaire déplorable, ne savent pas la destination de ce rançon.

« Nous ne savons pas à quoi sert ce mille franc que nous donnons chaque fois à la sortie du camp lors de la prise des aides. Nous sommes des déplacés et lorsqu’on nous les demande nous remarquons que c’est le harcèlement. Et ce qui est déplorable, ils parviennent même à nous frapper et nous jeter par terre », se lamentent-ils.

Comme si cela ne suffisait pas, il faut encore payer pour faire passer de la nourriture et sans argent, ces aliments sont souvent saisis par ces éléments. « A chaque sac qui passe par là, il faut payer mille francs, que ça soit le haricot ou farine, si tu n’as pas cet argent, la police confisque tes effets », expliquent ces déplacés. « Nous ne savons pas où va cet argent. Après avoir reçu de l’aide alimentaire, arrivant à cette barrière, on te demande l’argent et si tu n’en as pas, on te frappe jusqu’à te mettre dans une situation de dette dont tu ignores comment rembourser », se plaignent-ils.

La société civile de Mugunga reconnait le fait et appelle à l’intervention des autorités à différents niveaux pour taire ces pratiques. « Que le gouvernement s’occupe de cette situation car nous ne voulons plus voir ces barrières », invite Paul Bujiriri, joignant sa voix à celle des déplacés qui demandent que cette barrière soit brisée.

Darlene Rushago

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