Camp Bulengo : de nouveau-nés courent l’apatridie

Les enfants qui naissent dans des camps des déplacés à l’ouest de la ville de Goma, courent l’apatridie. En effet, ces nouvelles naissances ne sont jusque-là pas enregistrées à l’état civil. Ce qui les expose au manque de nationalité.

Des parents déplacés ne sachant à quel saint se vouer, se sont confiés ce vendredi 12 juillet à la synergie « Sauti ya wahami ». Ils craignent pour l’incertitude de nationalité que courent leurs enfants. « Les enfants naissent mais ils n’ont pas d’actes de naissances qui montrent qu’ils sont congolais », s’attristent ces parents déplacés.

Les organisations sont urgemment appelées à l’aide pour épargner les enfnta de l’apatridie. « Nous avons enfantés à Bulengo. Malgré que nous sommes déplacés, nous sommes aussi congolais. Ils peuvent nous aider à trouver ces actes de naissances sachant que nos enfants sont aussi congolais », rappellent-ils.

Christophe Mutaka, responsable de l’association groupe Martin Luther King comprend l’inquiétude exprimée et renseigne que des plaidoyers sont en cours pour sauver la situation. « Le fait de manquer une nationalité, c’est un grand problème de protection. Voilà pourquoi nous sommes en train de mener ce plaidoyer, pour que les enfants déplacés en province du Nord-Kivu, soient enregistrés à l’état civil », renseigne-t-il.

Signalons que jusqu’à 90 jours de naissance, l’enregistrement des enfants à l’Etat civile se fait gratuitement. Dépassant ce délai, des amandes entrent en jeu et au-delà de tout, il faudra engager un avocat avec des honoraires pour avoir un certificat de naissance.

Patience Ngorora

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