De nombreuses personnes déplacée de troisième âge ayant fui les massacres des terroristes ADF et l’avancée du M23, peinent à s’adapter à la nouvelle vie de sédentarité dans la ville de Butembo en province du Nord-Kivu.
Certains d’entre eux sont contraints à devenir des mendiants, pour pallier le problème de prise en charge auquel ils sont confrontés. « Je circule dans la ville pour trouver de quoi manger. Ici, je ne trouve pas de champ pour cultiver », raconte Kambere Malikidogo, l’une de de ces personnes déplacées de troisième âge qui ne s’occupaient que ses champs avant de fuir la guerre.
Kanyere Zawadi, un de ceux qui ont accueilli des personnes de troisième âge en ville de Butembo peint des problématiques autour de l’encadrement. « Vivre avec les vieillards qui sont déjà habitués à la vie de la campagne, c’est difficile. Celui qui est ici, veut rentrer chez lui parce qu’ici, il manque le champ. Et il est difficile pour nous de satisfaire à tous ses besoins », se lamente-t-elle.
Pour Patrice Kokota, psychologue de formation, il faut une certaine adaptation et un plan spécifique pour l’encadrement de ces personnes. « Il faut chercher des espaces de prise en charge des vieillards, en attendant le retour de la paix dans leurs villages. Il y a des aspects qu’on peut adapter à leur niveau pour qu’ils se retrouvent dans la vie sociale et vivre une vie équilibrée. Les vieillards ont des besoins spécifiques », insiste-t-il.
Il plaide ainsi pour l’amenagement d’un environnement rassurant pour les personnes déplacées de troisième âge, en attendant le retour de la paix pour qu’elles regagnent leur milieu naturel.
Elvine Malimbo