Malgré toutes les situations qu’elles traversent dans des camps et sites des déplacés, des femmes ne cessent d’apprendre. Dans le site de Bushagara par exemple, elles apprennent à lire et à écrire.
Rencontrées jeudi matin par la synergie « Sauti ya wahami », ces femmes étaient munies des cahiers et stylos en mains, aux côtés d’une certaine motivation et une volonté d’apprendre.
« Moi, j’apprends car depuis ma naissance, je n’ai pas eu la chance d’étudier. Maintenant que j’ai l’opportunité d’étudier, je ne peux pas la rater », raconte l’une d’elles. « J’ai un stylo et un cahier pour que je sache lire et écrire. Si je vais par exemple à Goma que je ne me perde pas », se motive l’autre.
Cette alphabétisation est l’œuvre d’une initiative des volontaires intervenants dans ce site. L’un de ces volontaires peint une série de difficultés auxquelles font face ces femmes déplacées, qui sont également mêlées aux hommes.
« J’enseigne les mamans qui ne savent pas lire et écrire. Les femmes sont à 15 et les hommes sont 10. J’ai commencé par les conscientiser qu’ils se méfient de l’état dans lequel ils sont et qu’ils se concentrent à apprendre à lire et écrire malgré les conditions de vie qu’ils traversent », fait-il savoir.
Signalons ici que ce programme, qui va durer 6 mois, est exécuté en séance de 3 jours par semaine. Cette initiative est saluée par les déplacés qui sollicitent plus d’appuis pour que plusieurs personnes participent et apprennent.
Moïse Boneza