Certains de ces déplacés parlent de deux mois, alors que d’autres évoquent six mois sans recevoir une quelconque assistance. L’administration de camp révèle que ces 6995 familles sont celles nouvellement installées dans cette zone de refuge.
« Je viens de faire ici 7 mois. On avait pris les images quand j’étais à la recherche des bois de chauffage. À mon retour, les humanitaires étaient déjà partis et depuis ce jour-là, je n’ai reçu aucune assistance. Nous souffrons de la famine », explique une déplacée sur la raison pour laquelle il n’a toujours pas reçu des dons.
Alors qu’un déplacé vivant avec handicap a une autre raison. « Ici, nous souffrons beaucoup. D’abord, je suis un handicapé, je ne suis pas en mesure de me débrouiller ailleurs car je ne peux pas ». Alors qu’une autre femme déplacée peint une misère : « Ça fait trois mois que nous n’avons rien comme assistance. Nous ne vivons que la misère. Nous voulons que les ONG viennent nous enregistrer. Qu’on nous assiste car nous souffrons assez, nous n’avons pas de l’eau, de latrines », plaide-t-elle.
Le président du camp de Bulengo, Faustin Mahoro, rassure que ces déplacés seront bientôt assistés, juste après l’enregistrement du programme alimentaire mondiale, PAM. « J’espère que bientôt, ces ménages seront assistés. Nous attendons l’arrivée du PAM avec son équipe pour leur enregistrement », assure le chef du camp.
Il convient de rappeler que le dernier enregistrement biométrique fait par PAM dans le camp des déplacés de Bulengo, a eu lieu au mois de janvier 2024 et depuis lors, les déplacés attendent l’assistance humanitaire d’autres organisations humanitaires.
Patience Ngorora