Les déplacés de Bulengo, à l’ouest de la ville de Goma craignent pour l’avenir des jeunes filles et garçons, en raison des dangers que présentent les débits de boissons fortement alcoolisées dans et autour de ce camp.
Amani Elie, secrétaire dudit camp rapporte que la plupart d’activités économiques installées ont trait à la vente des boissons. « Les débits sont devenus nombreux ici à Bulengo. La première cause est qu’anciennement ici Bulengo, il y avait une brousse, les gens n’y habitaient pas. Alors, la présence des déplacés a beaucoup motivé les autochtones, voire les déplacés à installer ces débits dans leurs domiciles », explique-t-il.
« Malheureusement, ces maisons mettent en avant les jeunes filles pour s’attirer la clientèle », regrette-t-il.
Pour combler le manque d’occupations, les déplacés se déversent alors dans ces débits de boissons : « Les maisons de vente des boissons fortement alcoolisées, amènent des petites filles comme mutilatrices de sexe. Ceci amène nos déplacés à perdre connaissance dans cette ambiance, comme ils n’ont pas d’occupation », se lamente le secrétaire du camp de Bulengo, soulignant que ces actes sont contraire à la morale. « Là ils font même des actes immoraux avec ces filles, un danger aussi d’accéder à des maladies sexuellement transmissibles ».
Amani Elie rassure que des réflexions sont menées pour trouver des mesures idoines, qui pourront freiner la prolifération de ces débits de boissons, afin de sauver les jeunes filles et garçons qui se retrouvent exposés.
Bulonvu Wetemwami