Bulengo : des femmes enceintes déplacées vivent dans des conditions défavorables

Les femmes enceintes du site Bulengo déplorent les conditions difficiles qu’elles traversent, dont l’incapacité d’accéder aux moyens financiers pouvant leur permettre de bien prendre soin d’elles-mêmes, et pour la bonne évolution de leurs grossesses.

Contactées par la synergie « Sauti ya wahami », ces femmes disent ne pas être en mesure de supporter différents caprices, généralement liés à leur état, notamment l’accès à une bonne alimentation, importante tant pour elles-mêmes que pour leurs bébés. 

« Je suis venue avec cette grossesse. La vie ici au camp est difficile, je n’ai absolument rien, je ne sais pas si j’aurai une assistance après la naissance de mon bébé. Je ne mange que ce que je trouve parce que je n’ai pas de moyens. J’ai une grossesse de 5 mois, il sera le 4ème enfant. Nous traversons une vie misérable déjà 3 mois de souffrance, je ne fais que quémander pour que je trouve à manger », décrit une femme, visiblement dépassée le coût de vie.

Ces femmes n’ont qu’une seule demande. Elles plaident auprès des personnes de bonne volonté de leur venir en aide surtout pendant cette période de grossesse, et au gouvernement congolais, de peser de tout son poids pour que la paix revienne dans leurs entités.

« Nous demandons aux personnes de bonne volonté, de nous venir en aide. Au gouvernement, de restaurer la paix dans nos milieux respectifs, afin que nous y retournions, vivre en harmonie et sans stress », ajoute-t-elle.

Ces dernières appellent les Organisations non gouvernementales qui œuvrent dans le domaine de santé, à pouvoir orienter leurs projets vers le site de Bulengo, pour leur prise en charge.

Rappelons que depuis l’avènement de la guerre d’agression imposée à la République démocratique du Congo par le Rwanda, les femmes déplacées sont souvent victimes des violences sexuelles orchestrées par des inconnus armés dans le parc national des Virunga, où elles vont de temps à autre à la recherche de bois de chauffage,  qu’elles commercialisent pour leur survie.

Prince Kakombe

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