Goma : des jeunes filles déplacées dénoncent le traitement par leurs employeurs

Des jeunes filles déplacées montent au créneau face au mauvais traitement qu’elles subissent de la part de leurs employeurs, lorsqu’elles exercent des travaux ménagers dans la ville de Goma, au Nord-Kivu.

Elles renseignent souvent travailler sous pression et malheureusement, certaines d’entre elles ne sont pas payées après avoir rendu le service et dans le pire de cas, d’autres sont sexuellement harcelés, pourtant, ces jeunes filles déplacées n’ont pas d’autres sources de revenus pour subvenir à leurs besoins.

« Nous n’avons pas d’occupations dans des camps, plus d’assistance, pas de petits commerces. Et pour avoir de l’huile ou des vêtements, il nous faut aller en ville de Goma pour travailler. Là-bas, nos boss nous prennent en des esclaves, ils nous font travailler tout ce qu’ils veulent. Nous puisons de l’eau et lessivons. D’ailleurs, nous ne sommes pas bien payées et certaines fois, ils refusent même de nous payer notre dû, nous ne pouvons rien les faire », se sont lamentées ces jeunes filles déplacées.

Madame Anuarite Ndimubanzi, femme déplacée et membre de l’association Action pour la conservation de la nature et le développement communautaire (ACNDC) appelle à la conscience des employeurs quant au respect de la dignité humaine envers ces infortunées.

« Elles nous apportent leurs plaintes qu’elles sont maltraitées là à Goma, qu’elles sont mal payées, nous ne pouvons rien faire. Dans les camps ici, nous sommes inoccupées, elles se dirigent vers Goma pour subvenir à leurs besoins. Que leurs employeurs les traitent en humains, qu’ils leurs donnent le salaire au moment convenu, qu’elles ne soient pas maltraitées. Nous bannissons cela », insiste-t-elle.

Certains employeurs qui n’ont pas voulu s’exprimer, rejettent en bloc toutes ces accusations et parlent d’une exagération.

Patient Ndasiva

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