52 285 personnes dont des pygmées et des déplacés sont cantonnés à Manguredjipa, chef-lieu du secteur de Bapere en territoire de Lubero au Nord-Kivu, dans des conditions humanitaires difficiles.
À en croire le chef de secteur qui lance cette alerte, ces personnes ont récemment fui des incursions des terroristes ADF. Parmi elles, se trouvent des enfants déplacés, des élèves et écoliers, qui suivent des cours dans des conditions inacceptables.
« On a près de 17 204 enfants en âge scolaire. C’est un nombre qui vient s’ajouter à la population cantonnée à Manguredjipa. Au total, 52 285 déplacés concentrés à Manguredjipa, ont besoin d’une assistance surtout alimentaire et médicale », rapporte le chef de secteur de Bapere.
Il appelle le gouvernement congolais et ses partenaires humanitaires à venir en aide à ces déplacés. « Nous sollicitons l’assistance de la part du gouvernement et à toute personne de bonne volonté. Tous les enfants déplacés suivent les cours aujourd’hui à Manguredjipa, mais dans des conditions non acceptable. Les classes sont pléthoriques et les enfants suivent les cours debout », s’attriste-t-il.
Depuis le début de cette année, les terroristes ADF ont étendu l’hémorragie de massacres dans le secteur de Bapere en territoire de Lubero, mettant des milliers de populations sur la voix d’exil, aux côtés de plus de 1 000 morts déjà enregistrées par la société civile.
Justin Kasembo