Des femmes déplacées vendent l’assistance humanitaire qu’elles reçoivent. Au petit marché de Munigi en territoire de Nyiragongo par exemple, ces femmes étalent de l’huile et farine de maïs reçues au près des bienfaiteurs, comme aide humanitaire.
Elles vendent ces vivres aux résidents de Munigi 1, qui viennent se procurer des aliments de base dans ce marché. « Je n’ai pas de sucre à mettre dans la bouillie des enfants, ni où trouver l’argent de payer les médicaments. Je vends cette farine de maïs, afin que je trouve l’argent pour m’aider aux occupations de la maison. Le PAM nous a distribués de la farine, l’huile et le petit-pois. Quand les enfants tombent malades, nous vendons le petit-pois pour se procurer les médicaments, l’eau et la braise pour cuire les aliments. Quand je vends cette huile de palme, je paye à mon enfant des fruits et j’achète aussi le poisson », ont renseigné ces femmes déplacées.
Venues de différents milieux où la guerre du M23 a gagné du terrain, ces femmes déplacées se battent jour et nuit pour nourrir leurs familles, tout en parcourant plusieurs risques. Malgré l’assistance en vivres, leurs besoins restent énormes.
Bandu Batechi