Prévention des violences sexuelles : Kivu plaisirs préconise l’apprentissage de métiers

De nombreux jeunes filles et garçons sont victimes de violences de tout genre dans les camps et sites des déplacés, surtout les jeunes filles, qui se retrouvent exposées aux violences sexuelles suite au manque d’occupations. Anitha Dorcas, formatrice au sein de l’Asbl Kivu plaisirs pense que leur encadrement en métier serait l’une des réponses pouvant aider à mettre fin à toutes ces antivaleurs. « Sauti ya wahami » l’a rencontrée.

Sauti ya wahami : Vous êtes membre et formatrice au sein de l’asbl Kivu plaisirs qui encadre les jeunes garçons et filles dans l’apprentissage de métiers surtout en savonnerie, fabrication du jus, pâtisserie et autres. Quelle est votre contribution en l’endroit des filles déplacées dans la lutte contre les violences sexuelles ?

Anita Dorcas : Nous sommes une organisation qui encadre les jeunes filles et garçons, surtout dans la lutte contre les vagabondages inutiles et de mauvaises compagnies. Nous prenons en grande partie les filles déplacées, qui sont souvent victimes de violences suite au manque d’occupation. Notre encadrement contribue aussi à réduire les violences chez les filles déplacées.

Sauti ya wahami : Comment faites-vous vos formations, y a-t-il un fond alloué pour cette dernière ?

Anita Dorcas : La formation est gratuite d’abord. Néanmoins, on peut y avoir certains frais d’achat des matériels, mais cela ne peut pas les empêcher de venir apprendre. L’essentiel est de venir d’abord. Lorsqu’on a des connaissances dans un domaine, on arrive à se prendre en charge. Étant encadrés, ils sont épargnés des dangers liés aux intérêts, surtout les jeunes filles déplacées qui se font violer au camp, suite au manque d’occupation.

Sauti ya wahami : Quel message adressez-vous aux jeunes déplacés se trouvant dans des camps et sites différents aux alentours de Goma ?


Anita Dorcas : Je les appelle à venir apprendre pour leur avenir. Nous allons les recevoir sans problème. Nous sommes à Kyeshero à coté de d’hôpital New Hope center, vous verrez notre bureau à côté-là. Les filles déplacées, venez pour éviter la dépendance mais préparer un futur meilleur, malgré les défis auxquels nous faisons face.

Propos recueillis par Vianney Watsongo

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