Dans le sud du territoire de Lubero au Nord-Kivu, les malades déplacés et retournés plaident pour leur prise en charge médicale. Cette plainte surgit après que la zone de santé de Kayna a perdu ses partenaires qui encadraient les diabétiques, suite à l’instabilité sécuritaire de la région.
Parmi les plus souffrants de cette situation, les diabétiques. En effet, le diabète est un groupe de maladies qui se traduit par l’hyperglycémie, c’est-à-dire, le taux élevé du sucre dans le sang.
Nzuzu Safari, diabétique depuis plus de 10 ans n’accède plus aux soins de qualité. « Avant, nous étions pris en charge gratuitement par l’hôpital de Kayna, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. La zone de santé a perdu tous ses partenaires, c’est difficile aujourd’hui pour nous les diabétiques, d’accéder aux soins de santé de qualité », se lamente-t-il.
Comme si cela ne suffisait pas, il a encore du mal à payer des médicaments, nécessaires pour le maintenir en vie. « Aujourd’hui, l’hôpital nous donne les médicaments, selon la grille tarifaire. Il n’a plus des partenaires pour la prise en charge du diabète. Nous payons difficilement nos médicaments. La vie est devenue difficile suite à la guerre. Nous avons du mal à avoir l’argent », s’attriste Nzuzu Safari.
Outre les médicaments, les diabétiques de la zone de retour sont confrontés au manque d’aliments bio pour leur régime spécial alimentaire, les activités champêtres étant paralysées dans la zone suite à la guerre.
Jean Mitavo