La vulnérabilité atteint des degrés inquiétants dans le groupement Musindi, chefferie des Batangi au sud du territoire de Lubero. Les déplacés de guerre se trouvant dans la localité Ibimbo, vivent dans des conditions humanitaires déplorables, ce, après 5 mois sans aucune assistance humanitaire.
Madame Katungu, mère de 4 enfants venue de Kanyabayonga s’est déplacée avec sa famille à Mighobwe, avant de fuir de nouveau dans la localité d’Ibimbo, où les conditions de vie laissent à désirer.
« La situation est très catastrophique. Nous n’avons plus de nourriture et d’autres biens. Ceux qui nous ont reçus, n’ont plus aussi de moyens. Nous avons déjà vidé leurs champs. Nous ne savons plus sur quel saint se vouer. Dans une seule famille d’accueil, nous sommes à plus 4 ménages déplacés », a expliqué cette femme déplacée.
La société civile de cette entité reconnait que la précarité de la vie touche aussi des familles d’accueil. Faustin Mumbere, membre de cette structure appelle à une intervention urgente du gouvernement et de ses partenaires humanitaires.
« Il n’y a plus de différence entre les déplacés et la population hôte. Nous lançons un cri d’alarme aux humanitaires de nous venir en aide pour alléger tant soit peu la misère de la population », plaide cet acteur de la société civile locale.
Depuis fin juin dernier, aucune assistance humanitaire n’a été reçue à Ibimbo en faveur des déplacés, et moins encore pour des familles d’accueil.
Jonas Kitambala