Les vieillards venues récemment de déplacement et qui ont regagné leurs entités notamment à Kirumba dans le sud du territoire de Lubero, peinent à mener une vie facile.
Kambale Kinzonzi de 70 ans est agriculteur et père de famille. Il se rappelle du beau vieux temps mais garde l’espoir que la situation va s’améliorer. « Avant, la vie était moins compliquée. On pouvait prendre un kilogramme de viande, même une poule. Aujourd’hui, nous tentons de nous relever en prenant un peu de poissons », se console-t-il.
Kambale Matata, 66 ans, fait de la menuiserie avec des difficultés énormes dans son domaine. « Pas facile d’accéder à une somme d’argent. Toutefois, nous nourrissons nos familles malgré cette crise financière, grâce à ce petit travail », explique-t-il.
Pour expliquer cette attitude, madame Angélique Kavira, sociologue à l’université officielle de la Luholu parle d’une capacité élevée de résilience des personnes de 3ème âge. « Les vieux semblent avoir une capacité élevée de résilience par rapport à une autre catégorie de gens. Ils ont vécu beaucoup d’expériences. C’est ce qui fait qu’ils ont même une grande résilience », renseigne la sociologue.
« Dans un contexte de conflit armé, les personnes de troisième âge ne doivent pas être oubliées ; elles méritent une attention particulière et un traitement spécial », indique un autre enseignant.
Jean Mitavo