Dans le camp de déplacés de Bulengo, situé dans le quartier Lac vert à l’ouest de la ville de Goma au Nord-Kivu, les femmes se disent satisfaites de leur implication dans les instances de prise de décision.
Attachées à certains postes décisionnels, elles affirment que leurs plaidoyers en faveur d’autres femmes, sont chaque fois pris en compte. « Je suis 2e vice-présidente du site Bulengo. Je reçois les doléances des femmes et fais différents plaidoyers auprès des ONG en leur faveur », a renseigné vice-présidente.
Hormis elle, on retrouve également des femmes au niveau de la hiérarchie des blocs de ce camp. « Je suis cheffe de zone à Bulengo. Ma zone est composée de 16 blocs. Quand nous venons avec des doléances ici au bureau, ils nous comprennent et si cela nécessite une réponse, ils nous aident à y trouver des solutions », se réjouit-elle.
Les postes, oui, mais les moyens manquent. Nikuze Byamungu Alice, chargée du genre à Bulengo indique que les femmes souffrent du manque des moyens financiers pour leurs projets d’auto prise en charge.
« Le plus grand problème, nous travaillons sans financement. Il n’y a pas moyen de soutenir d’autres femmes dans l’auto prise en charge. Nous n’avons pas de travail, ni de projet », se lamente la chargée du genre.
Le leadership féminin est vu d’un bon oeil par certains hommes déplacés. Janvier Luanda, un des présidents des camps de déplacés, encourage et et appelle les femmes à rester soudées.
« Ma recommandation aux femmes est qu’elles prennent leurs responsabilités comme nous, car nous avons été créés de la même manière. Et nous les hommes, nous allons les soutenir. Qu’elles restent unies, sans être complexées », recommande Janvier Luanda.
Notons que plusieurs sensibilisations sur le leadership féminin ont été menées dans les camps, à travers lesquelles les femmes déplacées ont pris conscience de leurs acquis.
Bertine Malighe