Le Réseau des Associations villageoises d’épargne et de crédit, RAVEC en sigle, plaide pour un appui aux femmes déplacées et retournées du sud du territoire de Lubero au Nord-Kivu, afin de renforcer la résilience économique de la femme.
Cet appel a été lancé en marge des 16 jours d’activismes contre les Violences basées sur le genre. Amèrement, plusieurs Associations villageoises d’épargnes et des crédits (AVEC) sont tombées en faillite dans le sud de Lubero, suite à la guerre.
Madame Kahambu, la quarantaine faisait décoller son petit commerce grâce au crédit alloué dans son AVEC à Kirumba. Aujourd’hui, elle a du mal à recommencer. « C’est grâce aux prêts que mon petit business de poissons évoluait. J’étais à même de rembourser et de faire quelque part dans notre AVEC. Aujourd’hui, nous n’avons plus où prendre des crédits car notre AVEC a fait faillite suite à la guerre. Elle était tout mon espoir », s’attriste-t-elle.
Madame Kavira, membre d’un réseau des AVEC pense que les partenaires humanitaires devraient appuyer ces initiatives, dans l’intention de renforcer la résilience et l’autonomie de la femme en cette période difficile.
« Plusieurs membres des AVEC se sont déplacés, d’autres avaient déjà pris des crédits, ça explique pourquoi les AVEC sont tombées en faillite et nous ne savons pas dans cette situation, s’ils pourront trouver le moyen de payer. Il nous faut un fond spécial alloué pour la relance des AVEC afin de renforcer la résilience et l’autonomie de la femme », plaide-t-elle.
Elle appelle pour un retour rapide à la paix afin de garantir un climat favorable à l’épanouissement de la femme et de toutes les autres couches sociales.
Jonas Kitambala