Les travaux d’identification des élèves déplacés ont débutés la semaine dernière au sein des écoles de Goma et en territoire de Nyiragongo. Cette initiative des acteurs de la société civile du territoire de Rutshuru vise à mener un plaidoyer en leur faveur. Gentil Karabuka, président de la société civile de Gisigari parle de cette opération à « Sauti ya wahami ».
Sauti ya wahami : Aujourd’hui, vous êtes en train d’identifier les élèves déplacés, pouvez-vous nous dire le pourquoi de cette activité ?
Gentil Karabuka : Depuis que nous sommes ici à Goma en déplacement, on avait découvert qu’il y a un grand problème que les parents traversent. Même l’année antérieure, vous avez trouvé qu’on avait des enfants qui avaient fui et qui étaient arrivés à Goma, ils avaient du mal à étudier dans des écoles ici et on a fait des plaidoyers. À certain niveau, les enfants ont appris, ont étudié mais qu’à cela ne tienne, comme la guerre ne sait pas prendre fin, nous sommes en train de mener encore des plaidoyers pour voir comment ils se trouvent. Jusqu’à présent, les parents ont des difficultés pour pouvoir payer les frais de scolarité à leurs enfants, ce qui a fait à ce que nous rencontrions l’autorité provinciale, le Proved, on a parlé avec lui et on a trouvé qu’il faut une solution à ça parce que les enfants sont en train d’abandonner massivement par manque des frais de scolarité. Alors, nous sommes en train d’identifier tous ces élèves déplacés qui étudient dans la ville de Goma et le territoire de Nyiragongo, afin de savoir comment on va procéder pour permettre à ce que ces enfants puissent étudier dans la quiétude et qu’il n’y ait pas de souci dans les écoles qu’ils fréquentent.
Sauti ya wahami : Qu’est ce qui suivra après cette identification ?
Gentil Karabuka : Après cette identification, le plus tard, c’est le mercredi où on va déposer les listes de ces élèves au bureau de l’autorité provinciale. Nous avons été rassuré qu’il va y travailler et ça va permettre à ce que les parents se sentent à l’aise quand les enfants vont étudier. Il va aussi parler avec les gestionnaires des écoles privées et aussi les publiques, pour voir comment aider à ce que ces enfants étudient dans l’accalmie, dans la quiétude et sans difficulté aucune.
Sauti ya wahami : Quel message adressez-vous aux sans espoir que leurs enfants étudieront encore sans inquiétude comme jadis ?
Gentil Karabuka : Je les interpelle à nous donner less plus vite possible les identités des enfants et leurs écoles d’origines pour que ça nous aide à donner le rapport à temps.
Propos recueillis par Moïse Ushindi