Goma : ces activités recréatrices qui détraumatisent des déplacés dans des camps

La guerre crée des frustrations et d’autres traumatismes qui se manifestent soit par les actes ou des aspects physiques ou mentaux. Pour éviter toutes ces conséquences, plusieurs activités de détraumatisation s’organisent dans des camps par certains cinéastes déplacés, qui tentent tant soit peu redonner l’espoir de vivre. Delphin Kinduvuyira, coordonnateur de la troupe théâtrale Moove des stars de Rutshuru en déplacement en ville de Goma explique à « Sauti ya wahami » des activités qu’ils exécutent dans des camps de déplacés.

Sauti ya wahami : Vous organisez des activités publiques aux camps des déplacés, sous quel objectif les faites-vous ?

Delphin Kinduvuyira : Vous savez que les déplacés traversent actuellement une vie difficile. Abandonner tous ses biens crée des frustrations, des traumatismes et d’autres blessures psycho-mentales, qui occasionnent quelques troubles. Alors, notre objectif est d’aider ces déplacer à briser tous ces traumatismes liés à la guerre, leur donner l’espoir et la joie de vivre malgré cette souffrance. Nous créons un environnement de joie en faisant des sketchs, humours ou comédies, qui font rire. Et lorsque l’être humain se dépouille de ses colères en riant, c’est aussi une chance de vivre longtemps. Voilà notre contribution.

Sauti ya wahami : Comment vous choisissez vos sujets ou thèmes pour vos théâtres aux camps ? Est-ce par hasard ?

Delphin Kinduvuyira : Non, nous faisons des descentes dans les camps pour nous imprégner de la vie que parcourent les déplacés. Nous tenons compte de leur vie courante. S’il y a de problème d’assistance, nous jouons des théâtres par rapport à ça, ou s’il y a les problèmes des maladies, vol, viol ou autre défi, nous jouons nos théâtres par rapport à ça, jusqu’à faire vivre les déplacés une ambiance d’espoir.

Sauti ya wahami : Quel message adressez-vous aux déplacés ainsi que les humanitaires qui interviennent dans les camps ?

Delphin Kinduvuyira : Premièrement, je m’adresse aux déplacés de se créer eux-mêmes un environnement de joie et de paix malgré la situation. Ils doivent créer des activités ou spectacles au camp, en faisant des théâtres, la musique ou concerts évangéliques et d’autres loisirs pour se déstresser. Quant à nous, la troupe Moove des stars, nous sommes disponibles et nous ouvrons une offre gratuite aux jeunes déplacés qui veulent apprendre à jouer au théâtre, sketchs et comédies, nous sommes prêts à les apprendre. Aux humanitaires, de multiplier ces projets de détraumatisation aux camps, en créant plusieurs activités pouvant engendrer un environnement de joie aux déplacés.

Propos recueillis par Vianney Watsongo

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