Nyiragongo : l’HGR sommé de déménager faute de frais de location

L’Hôpital général de référence de Nyiragongo est contraint de se délocaliser, suite au manque de frais de loyer. Cette structure sanitaire qui prend gratuitement en charge les déplacés de guerre, doit plus de 4 mois à son bailleur. Docteur Thierry Turano, Médecin chef de zone de santé de Nyiragongo demande qu’une solution urgente soit trouvée, pour éviter ce déguerpissement. Il s’est livré à « Sauti ya wahami ».

Sauti ya wahami : Quel est l’état de lieu du dossier de location de l’Hôpital général de référence de Nyiragongo, délocalisé vers Kibati ?

Dr Thierry Turano : Nous travaillons sur un endroit appelé « Ebola », situé à Kibati. C’est un endroit qui appartient au particulier. Quand on a fui la guerre, il fallait faire une prise en charge de cette population, parce qu’elle s’était vidée presque à 99%. Et là, elle se retrouve dans le camp, il faut faire la prise en charge de cette population au niveau de Mugini. C’est ainsi que les négociations ont été faites entre la zone de santé et la DPS à cette époque, pour opérationnaliser l’hôpital à cet espace. Il y a eu des closes entre le propriétaire de la parcelle et la zone de santé de Nyiragongo.

Sauti ya wahami : Est-ce que depuis que cette structure sanitaire est installée à Kibati, vous avez un jour payé le frais de location ?

Dr Thierry Turano : On avait payé la location qui couvre une période d’une année. C’était avec les partenaires AOF et UNICEF. Malheureusement, depuis le mois de juin, nous sommes menacés de déguerpir sur ce lien, si on est incapable de payer.

Sauti ya wahami : Que suggérez-vous ?

Dr Thierry Turano : Nous avons échangé avec la conseillère chargée de la santé au niveau provincial. Ce dossier est sur sa table mais aussi, il y a les inspecteurs de la DGR-NK qui sont passés dans le sens de recouvrer les taxes locatives. Nous sommes vraiment menacés de fermer l’hôpital si rien n’est fait, mais nous pensons qu’avec les autorités qui nous écoutent, cette question pourra trouver une solution.

Propos recueillis par Asifiwe Bakunzi

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