La société civile de Lubero-centre appelle le gouvernement congolais à prendre en charge les élèves déplacés de guerre. Cet appel a été lancé lundi 11 novembre, au lendemain des cris d’alarme lancés par des élèves renvoyés de l’école faute des frais scolaires.
Jackson Vahalwire, président de cette force vive alerte le gouvernement sur le fait que ces élèves déplacés risquent de rater cette année scolaire, si rien n’est fait pour inverser ce renvoie quotidien.
« Nous demandons au gouvernement de prendre en charge la scolarité des élèves déplacés, qui sont au niveau secondaire ici à Lubero. Nous comme société civile, nous lançons un cri d’alarme, donc, nous demandons à nos partenaires, les ONG tant nationales qu’internationales ou locales qui interviennent dans le domaine de l’éducation de mettre l’accent sur l’éducation des enfants déplacés », plaide-t-il.
Le risque d’abandon étant élevé, il craint déjà pour la délinquance juvénile. « Il y a vraiment une crainte pour les élèves déplacés. Lorsqu’ils seront régulièrement refoulés, ils vont finir par quitter l’école, il y aura la délinquance juvénile. Certains pourront même décider de se ranger dans les groupes armés, même d’autres qui vont devenir des bandits, qui vont voler et même décider de prendre des destinations inconnues. Donc, avec toutes ces conséquences possibles. Nous trouvons que c’est un danger pour les élèves déplacés de ne pas aller à l’école ici à Lubero centre », insiste Jackson Vahalwire.
Signalons ici que depuis le début de cette année scolaire, les élèves déplacés étudient dans des mauvaises conditions. Si les fournitures scolaires posaient déjà problème, les frais scolaires constituent à en faire un autre.
Justin Kasembo