Plus de 300 enfants déplacés, orphelins et personnes de 3ème âge du quartier Mugunga à l’ouest de la ville de Goma, bénéficient des actions caritatives du Centre médical Kahoali, une initiative qui vise à venir à la rescousse aux vulnérables. Nkuba Kahombo Sylvestre, responsable de ce centre explique ses motivations.
Sauti ya wahami : Vous êtes responsable d’un centre médical Kahoali, vous encadrez des enfants déplacés vulnérables, pouvez-vous nous en parler ?
Nkuba Sylvestre : Oui c’est en organisant les activités de santé principalement, les activités orientées pour encadrer les déplacés notamment les enfants malnutris, les personnes de 3ème âge mais aussi les enfants de la rue, et qui sont soignés dans ce centre Kahoali.
Sauti ya wahami : Qu’est-ce qui vous a motivé de vous livrer à cette initiative ?
Nkuba Sylvestre : Moi-même quand je visitais Mugunga souvent, je trouvais beaucoup d’enfants déplacés malnutris, les personnes de 3ème âge bandées à leur triste sort, voilà pourquoi, nous avons décidé de créer ce centre médical pour venir en aide à cette population qui est délaissée. Ces enfants quand ils arrivent, nous les prenons en charge mais les moyens sont insuffisants parce que la charge n’est pas prise correctement. Nous avons dit par semaine, si on peut quand-même donner la bouillie, ça peut aider ces enfants malnutris. À part ça, quand nous sommes assistés, nous donnons de la farine pour le foufou mais aussi les aliments, qui sont riches en vitamines. Les bénéficiaires sont à plus de 350 personnes.
Sauti ya wahami : Depuis que vous avez commencé à donner de la bouillie aux enfants déplacés, y a-t-il un changement ?
Nkuba Sylvestre : Il y a beaucoup d’enfants qui étaient dans une situation de malnutrition aiguë, qui ont commencé à récupérer comme des enfants normaux. C’est pourquoi, nous appelons les Organisations non gouvernementales et aux autorités de venir visiter ce centre, pour se rendre compte de l’état de ces enfants malnutris et ces personnes de 3ème âge qui ont besoin d’une assistance alimentaire.
Propos recueillis par Justin Panzu