Des femmes et jeunes filles déplacées sont exposées à de graves risques d’exploitation sexuelle, faute de manque des moyens pouvant subvenir à leurs besoins de survie dans des camps et sites autour de la ville de Goma, au Nord-Kivu.
Madame Serutoke, coordinatrice de l’organisation de défense des droits de la femme et l’enfant, l’ONGDH CPPFE, fustige le comportement de certains hommes, qui profitent de la situation pour abuser de ces femmes et jeunes filles.
« Certains hommes ont de l’immoralité. Au lieu d’aider ces dames, ils profitent de leurs vulnérabilités. Il dit, comme tu n’as pas à donner à tes enfants, moi, je couche avec toi, je te donne 3000fc ou 2000fc. Et comme la femme a besoin de manger aussi et ses enfants, elle va accepter », regrette cette attitude.
Voyant les conséquences à venir qui peuvent être dévastatrices, notamment les grossesses non désirées et de Maladies sexuellement transmissibles (MST), la coordonnatrice du CPPFE plaide pour une occupation urgente de toutes ces personnes, avant que le pire ne soit déclaré.
« Nous demandons une occupation pour ces dames, car le gouvernement a l’argent, par les petits commerces. Et il y a aussi des femmes qui ont des talents, elles savent coudre, elles savent fabriquer des beignets. On doit les occuper pour éradiquer cette pratique aux femmes déplacés », insiste-t-elle.
Soulignons que bon nombre de filles déplacées sont devenues des mères précocement, et leurs vies se détériorent dans des camps et sites.
Kanoba Obadias