Les femmes et filles déplacées sont invitées à profiter de l’occasion leur offerte pour apprendre à lire et écrire, un processus qui leur ouvre la voie pour accéder aux opportunités de la vie. Cette exhortation est de la présidente des jardiniers du site Rusayo 1, madame Maombi Bunyere Sylvie, lors de la sensibilisation des femmes à participer aux séances de formation lancées dans le camp.
Pour elle, de nombreuses opportunités échappent à ces femmes et jeunes filles, en raison de l’ignorance de lire et écrire. « En tant que femme présidente ici, j’ai constaté qu’il y a plus de 75 femmes analphabètes dans ce secteur. Je me suis retrouvée seule qui connaît lire et écrire », rapporte-t-elle.
Tenant compte de tous les avantages qu’elles vont tirer de ces séances axées sur l’alphabétisation, madame Sylvie Banyere invite ses pairs à ne pas trainer le pas.
« C’est pourquoi, je les ai motivées de faire l’alphabétisation pour leur bien parce que, si une femme savait déchiffrer des écrits sur la toilette, elle ne pouvait pas se servir de la poubelle. Qu’elles viennent apprendre. Tout déplacé se trouvant dans le Rusayo, je l’invite à apprendre, tant mieux connaître écrire son nom », insiste la présidente des jardiniers.
Soulignons que le camp de Rusayo subdivisé en deux extensions, compte plus de 5 000 femmes, dont 15% estimées alphabètes et 85% analphabètes selon les sources sur place.
Bertine Malighe